2017

Voilà, on y est…
Pour tout vous dire, j’étais en train d’écrire sur un tout autre sujet -l’objet de mes affections et de mes afflictions, j’ai nommé l’amour- quand soudain je me suis souvenue d’un engagement envers certains de mes lecteurs que je n’ai guère encore tenu : vous faire partager mes appréciations quant aux très proches élections.

Bon, alors j’enferme les errances et souffrances de mon coeur à double tour dans la poche de mon ‘fort intérieur’ émotionnel et je vous confie pour l’heure ce qui se trame dans le secret de mes pensées rationnelles, en mon for intérieur ‘présidentiel’ ,).

« Elections, piège à cons! » scandaient-ils agrippés aux barrières en Mai 1968… Ils ne s’étaient pas tout à fait fourvoyés!

Il est vrai qu’en matière de balivernes, hypocrisies, tromperies et autres calomnies, nos ours mal léchés n’ont pas songé à hiberner!
Non, il semblerait plutôt que nos prétendants au poste le plus éminent de tous les temps se prennent d’opportunité pour des candidats de télé-réalité et se livrent à un concours de popularité, là où le combat devrait se mener au profit de la paix, la prospérité et la sérénité de leurs administrés.

Mais enfin moi ça va!
Mon papa m’a toujours dit que n’importe qui pouvait devenir Président!
Point d’illusion ni d’attente confiante, point de réfutation ni de violente déception!

Mais si, moi aussi, comme nous tous, j’ai mes moments d’assoupissement sous l’effet de la délectable crème chantilly que versent sur nos « ego » ces mythos d’essence perverse!
Alors oui, évidemment, il arrive que je me laisse circonvenir, mais ma conscience me chaperonne de telle façon à ce que l’on ne me prenne pas pour une conne; l’assoupissement est toléré un court instant, l’endormissement ou pire l’alanguissement sont purement et simplement prohibés, non mais!

Point d’illusion donc, mais l’ébahissement, l’effarement et la stupéfaction ne peuvent en être pour autant totalement annihilés.

Platon prescrivait le « noble mensonge » s’il est utile à la cohésion de la Cité.
Machiavel -lui- l’érigea en principe politique :
« Je ne dis jamais ce que je crois et je ne crois jamais ce que je dis! Et s’il m’échappe parfois quelque brin de vérité, je l’enfouis dans tant de mensonges qu’il est difficile de la retrouver ».
Voici ce que rappelle à ma mémoire l’ensemble des débats -ou devrais-je signifier « des déboires » -tenus aux fins d’élection, du ton sciemment employé aux questions consciencieusement priorisées.

Nous vivons plus que jamais dans une savane habitée par des imberbes narcissiques, où les mauvaises herbes poussent aussi vite que leurs névroses, où le mensonge fane plus rapidement que la rose puisqu’un nouveau bateau l’éponge, où la réalité ne voit le jour que pour éclabousser, un monde où même le plus joli des idéaux sert de parure à l’imposture.

Pourquoi nous montrons-nous donc défiants à l’égard des représentants que l’on s’auto-désigne?
Il paraitrait pourtant que l’on a les dirigeants dont on s’avère être dignes…

Ah, Alexis de Tocqueville (« de la Démocratie en Amérique ») doit se retourner dans sa tombe en mirant combien l’immoralité est au service du pouvoir de ceux que l’on dit grands!

Ce bide sidéral, cet insuccès toutefois peu banal, cette faille ou plutôt faillite politique et ces vestes médiatiques -sauf le respect de Monsieur Fillon- ont commencé à se profiler dès la primaire, dont l’organisation se révéla aussi bancal que rudimentaire.

A ce jeune stade déjà, nos potentiels agents s’illustrèrent en matière d’inculture historique et économique en évitant soigneusement d’aborder les préoccupations qui taraudent pourtant l’ensemble de la population : la sécurité intérieure et la survie du pays.

Ode toutefois à Bruno Le Maire qui de bonne foi a tenté de convoquer les forces vives de la France :
– en encourageant l’entreprenariat (révision de l’assistanat)
– en stimulant l’échange de valeurs (réduction de l’impôt sur les plus-values)
– en favorisant l’exploitation des nouvelles technologies (corrigeant le retard de notre pays en la matière et non de ses citoyens qui préfèrent monter leurs start-up à l’étranger)
                              – en évitant la fuite des capitaux (suppression de l’ISF).
Il fit les frais de son absence de renommée et faute d’audience, il passa certes tout à côté.

Mais non, je ne suis pas de droite, cessez de m’embêter!
Oust les opposants systématiques, les bobos récalcitrants, les revêches dogmatiques et convenus de mèche avec les ingénus qui conduisent nos sinuosités, les déphasés, assoiffés de représentativité, impudiques et autres lubriques!
Laissez-moi faire preuve d’honnêteté.

Et puis à gauche, vous n’avez pas été davantage gâtés.

Pour rappel, annonce officielle :
« Les derniers résultats de la primaire de gauche sont faux! » Polémique vile et inutile et pourtant c’est comique…
Mais enfin, comme on dit en créole : une élection sans fraude c’est comme un court bouillon sans piment, c’est pas de bol!

Vincent Peillon -lui- ne s’est pas gêné pour plagier et personne n’a relevé.
Il reprenait allègrement le Gimmick de Diam’s : « Ma France à moi »
Ca méritait un instant de considération ,)

Tant d’incompétence offense à mon sens davantage que les hasardeuses mises en examens et autres médisances malencontreuses…

L’issue de cette première étape n’a pas créé une soupape de sécurité. Mais en dépit de ce constat, je suis bien aise que lesdits « anciens », grands spécialistes de la stagnation économique, de l’anti-stratégie sociétale et de la bourde diplomatique, au rang desquels Monsieur Montebourg ne soient plus de la partie…

Venons-en au fait!
Vous allez dire que je m’entête, mais si je vous ennuie aujourd’hui, à quelques jours de la concrétisation de nos intentions, c’est pour tâcher d’empêcher le retour à l’autoritarisme avant qu’il ne soit trop tard, parce que -oui- je pense que la démocratie est menacée lorsqu’il m’est permis d’observer tant de tolérance et d’attirance à l’égard du populisme et du ségrégationnisme.

Milan Kundera développait brillamment, dans l’Insoutenable Légèreté De L’Être, ce que je résume comme suit : les mythes engendrent généralement davantage d’amour que les sentiments humains. Je le conçois aisément, Marine en est un ciment.
Soyons lucides, à aucun moment son sens de la réthorique n’est en mesure de combler ses impossibilités d’ordre économique, sociologique et technique.
Ses démonstrations d’orateur seront vaines face aux difficultés de la France et des français et il ne restera plus que l’illustration d’un simple prédicateur de la haine.

Alors -faute de chambouler les plus confirmés dans la pratique de ce sport immonde- il nous est offert une occasion supplémentaire de choisir notre monde, de nous regarder, de nous découvrir, re-découvrir, de nous souder, de nous aimer, de se comprendre, de se prendre par les épaules et de continuer à coexister de façon joyeuse, heureuse et triomphante des préjugés.

Pour ce faire, hors de question de songer à l’abstention ni même de voter blanc.
C’est un droit me répondrez-vous? Pas cette fois!

Arrow est décédé en nous laissant son bébé pour nous faire un pied de nez : le bon vieux théorème de l’Impossibilité ou la preuve mathématique du paradoxe de Condorcet.
Les élections collectives ne se veulent être transitives : leurs auteurs peuvent préférer A à B, B à C et pourtant… C à A.

Imaginez donc que le report républicain ne fonctionne pas en ce joli mois de mai, croyez-moi, nous serions bien embêtés!

Alors pour qui opter, me demanderez-vous?
Pas évident…

Fillon, Macron, Hamon, Mélenchon, ils m’ont fait la part belle, leurs noms riment tous avec « con » ,)

Bon, non, d’accord, tout n’est pas à jeter à la poubelle!
Fillon a l’expérience, Mélenchon l’intelligence, Hamon la patience, Macron la persévérance.
Mélenchon est Stalinien, Hamon plutôt Keynésien, Fillon est mis en examen et Macron plutôt mongolien.
Mais! Macron a pour lui les médias, Hamon qu’il ne se verra jamais aposer de fatwa, Fillon ne peut pas avoir davantage de tracas et Mélenchon s’assurera de mettre à la page les agnostiques et les sceptiques…ou pas!

Pauvre François Fillon… Avouez, soyez fair-play!
 On les lui aura toutes faites!
Henry de Lesquen, président du Parti national-libéral et coutumier des propos racistes, a annoncé qu’il retirait sa candidature pour soutenir François! Patatra!
Puis, c’est au tour de Jean-Marie de s’inviter à la fête!
Comme quoi, gentil n’a vraiment qu’un œil ,)

« Un Président n’a pas d’amis » affirmait Françoise Giroud…

Pour le coup, je crois que Monsieur Fillon avait alors déjà à moitié démarré le deuil de ses ambitions.
Et pourtant…
Quel sordide et répugnant moment de télévision Madame Angot nous a-t-elle forcés à vivre!
Se consacrant sorte d’accusateur public -la colère comme reflet de ses frustrations personnelles et d’un équilibre psychique douteux- loin de mettre en difficulté Monsieur Fillon, voici qu’elle lui a offert de quoi incarner sa propre défense.
L’idée -pourtant valable à mon sens- selon laquelle François Fillon aurait dû céder sa place afin que la crédiblité médiatique des Républicains n’en soit pas entachée, cette idée-là ne tient plus quand une intellectuelle déclarée (à défaut d’être avérée) balaye d’un revers de bracelet la présomption d’innocence et déverse sa fureur, le courroux de ses propres manquements moraux…
Je suis atterrée et nostalgique du temps où nos référents instruits reflétaient noblement notre gracieuse France!

Mais en vain… présomption d’innocence ou non, nous autres êtres humains sommes des moutons, peu importe les propositions et autres plans d’action, ce qui compte c’est l’identification…

Ah nos médias,
Cette institution si probe, vertueuse, morale, convenable et loyale…!
« Les soleils couchants ont toujours moins de charme que les soleils levants »

Emmanuel Macron…
Dieu que le concernant, l’on fut rond!

Son génie parfois défendu me semble être une idée avancée toutefois irrésolue…
Non pas que je n’aime pas IAM loin s’en faut, mais comme chanteraient Akhenaton, Shuriken, Kheops, Imhotep, Kephren et Freeman, entre son dysfonctionnement du langage à la limite de l’aphasie et ses emportements inopinés, notre ami novice »pisse violent dans un violon »!
Et dire que je vais devoir voter pour lui… 
’Enfin, vous voyez ce qu’on dégoise aux clients un peu benêts’.

Je n’ai pas le choix!
Cette fois, je m’attache à voter stratégique et mon sens des responsabilités me pousse à tout orchestrer -à mon humble niveau- pour que le pire soit évité.

A son bénéfice, notons qu’il eut très finement choisi son porte-parole.
Benjamin Grivaux…
Mais non, ce n’est pas parce qu’il est beau!
Quel déploiement d’éloquence et d’élégance face à l’aparaxie idéatoire perceptible et l’absence de sens pratique de son interlocuteur Florian Philippot qui n’incarne pas davantage le changement que le paillasson que je piétine allègrement depuis mes 16 ans et mon premier appartement (sans injurieuse évocation, ça va sans dire,)).

Gare à Sarko!
Pronostiquant une élimination de FF au 1er tour, Nico veut prendre immédiatement la tête de la droite pour gagner les législatives.

Eh oui…
Car il reste à répondre à la question projective : quelle majorité va-t-on nous pondre?
A période exceptionnelle, comportements citoyens exceptionnels et il se peut bien que -là où aux présidentielles les électeurs se déterminent selon des considérations primaires et relatives à la personne à coopter- il n’en soit pas de même aux législatives où bien souvent seuls les politisés, a minima de conscience, se rendent aux urnes…
Que se passerait-il donc en l’absence de majorité des 288 députés?
N’oubliez pas de choisir ceux qui s’apprêtent à légiférer!

De la didactique macro-nique, ses représentants à l’Assemblée devraient adhérer au projet « En marche » et générer autant « d’efficacité que de clarté » Quésaco mon coco ?

On est mal embarqués…

Quel que soit le sort que les urnes réservent aux candidats anti-système, la classe politique est à la veille de son plus grand renouvellement depuis le début de la Ve république en 1958.

Vous me connaissez, je suis plus communément libertaire qu’autoritaire, mais pour une fois, me voilà exhaustive et incisive, j’invective car j’ai les foies!

Ne sommes-nous pas devenus des bêtes sauvages prêtes à nous entre-dévorer, tel que le formalisait Hobbes?
Solitaires, indigents, en état de guerre permanent, notre indolence intellectuelle à l’appui, nous portons en nous le gêne de notre propre extinction, nous nous efforçons inlassablement de fomenter des putsch contre nos instincts de bonté, détruisant tout élan d’hospitalité.
Hobbes disait « L’homme est un loup pour l’homme » mais d’ajouter « L’homme est un dieu pour l’homme « .
Soyez des Dieux, soyez généreux et astucieux!
Pas d’absence, pas d’irrévérence, ni d’inélégance, n’acclamez pas les audaces grossières et vulgaires de Poutou, préférez faire face et pensez ‘garde-fou’!

Quant à moi, on me dit souvent « bobo de gauche », c’est FAUCHE.
Je n’avais plus de rimes ,)
Bobo-nne soirée quand même!

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