« Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait… »

« La critique, art aisé, se doit d’être constructive » enseignait Boris Vian

Voici une proposition pleine de bon sens, façonnée d’évidences, à vertu salutairement abrogatoire, qui saute à ma mémoire avant de vous livrer ces quelques pensées…

Notre nouveau Président de la République -à qui l’on prête d’opportunité de vives ressemblances physiques avec l’auteur de l’Arrache-coeur- est-il, à l’image de ce dernier, un insurgé solitaire et libertaire?

Telle est -selon mon entendement- la réelle polémique du moment!

Emmanuel Macron est-il le nouveau Danton, s’apprête-t-il à conduire la plus ferme révolution de la Cinquième République?
Assistons-nous à un profond changement de paradigme politique?
Après avoir jeté les vieux croutons dans la soupe, Emmanuel Macron nomme à Matignon Edouard Philippe, Enarque, Maire du Havre, homme inconnu du Grand Public.
Une affectation qui navre…
Bernard Accoyer, le premier, regrette l’infidélité filiale opérée par le nouveau Premier Ministre.

Il est vrai qu’après avoir été soutien de Michel Rocard, puis membre du Cabinet d’Alain Juppé, puis député affilié aux nouveaux Républicains, il sentit le vent tourner et -dépité- quitta la piste avant qu’il ne soit trop tard.

A barque désespérée Dieu fait trouver le port…

Quant à Emmanuel Macron, avouons qu’il a fait fort!
Avec Monsieur Taciturne et les juppéistes à sa suite, il s’assure une majorité à l’Assemblée quoiqu’il sorte des urnes!
Malicieux oui… mais judicieux!

Cette désignation ne correspond donc ni à une déférence, ni à une complaisance mais répond d’un dessein coextensif, un dispositif d’ouverture, une nomenclature neuve et fleuve…
Tout le monde y est appelé puis agréé, sans distinction de préalable adhésion.

Est-ce affable?
Pas seulement!

L’absence d’exclusion par principe anticipe toute forme de protestation, de sédition, d’insurrection et d’agitation.
Le plus aimable des systèmes n’est-ce pas celui qui n’en présente aucun? ,)

Avec modération et circonspection, voici la fiction mise en place par notre nouveau Chef de file, passionné de philosophie à toutes fins utiles…

Il retint fort bien ce que lui soumettaient les républicains alors qu’il proposait à l’Assemblée sa Loi sur la Croissance et l’Egalité des Chances.
« Nous voudrions te donner raison, mais nous devons nous ménager! L’intelligence n’est autre que la révolte contre les conséquences»

L’expérience, au service de sa prévoyance et de l’espérée omniscience, il en tira les leçons, désintégra pour intégrer.

Alors, toujours trop jeune pour gouverner?

Le temps ne fait rien à l’affaire, mais si l’âge n’est pas une barrière, ses ennemis l’attendront en lisière.
Lui et son subordonné, au premier impair, seront sûrement lynchés.

Pour l’heure et puisque la société ne vit pas d’idées négatives mais d’idées positives, nourrissons ses ambitions à notre propre faveur.

Georges Sand disait : vieillesse de l’esprit que tu es difficile à concilier avec jeunesse du coeur.

Que sa verdeur et sa vigueur emportent sa générosité,

Liberté, Egalité, Fraternité!

4 réflexions au sujet de « « Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait… » »

  1. Steph

    « Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait… ». Avec l’âge, nous devenons plus sage… Aussi je songe à une histoire que je me hâte de partager avec vous:

    Il était une fois un sage, assis près d’un pont à l’entrée d’une ville. Un jeune homme s’approcha et lui demanda :
    – « Je ne suis pas d’ici, je viens de loin ; dis-moi, vieil homme, comment sont les gens qui vivent dans cette ville ? »
    Au lieu de répondre, le sage posa une question au jeune homme :
    – « Comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ? »
    Le jeune homme répondit rapidement plein de hargne :
    – « Égoïstes et méchants, au point qu’il m’était impossible de les supporter plus longtemps ! C’est pourquoi j’ai préféré partir ! »
    Le sage :
    – « Mon pauvre ami, je te conseille de passer ton chemin : les gens d’ici sont tout aussi méchants et tout aussi égoïstes ! »
    Un peu plus tard, un autre jeune homme s’approcha du même sage :
    – « Salut vieil homme, je suis nouveau ici. Dis-moi, comment sont les gens qui vivent dans cette ville ? »
    Le sage répondit exactement de la même façon :
    – « Comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ? »
    Le second jeune homme :
    – « Honnêtes, bons et accueillants ! Je n’avais que des amis ; oh que j’ai eu de la peine à les quitter ! »
    Le sage :
    – « Eh bien, ici également, tu ne trouveras que des gens honnêtes, accueillants et pleins de bonté. »
    Un marchand, qui faisait boire ses chevaux, avait tout entendu et demanda au sage :
    – « Comment est-il possible de donner, à la même question, deux réponses aussi opposées ? »
    Le sage :
    – « Chacun porte en son cœur son propre univers. C’est pourquoi les gens que nous rencontrons ne sont que le reflet de notre propre état mental. Ouvre ton cœur et ton regard sur les autres et sur le monde sera changé. »

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