Archives mensuelles : mai 2017

« Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait… »

« La critique, art aisé, se doit d’être constructive » enseignait Boris Vian

Voici une proposition pleine de bon sens, façonnée d’évidences, à vertu salutairement abrogatoire, qui saute à ma mémoire avant de vous livrer ces quelques pensées…

Notre nouveau Président de la République -à qui l’on prête d’opportunité de vives ressemblances physiques avec l’auteur de l’Arrache-coeur- est-il, à l’image de ce dernier, un insurgé solitaire et libertaire?

Telle est -selon mon entendement- la réelle polémique du moment!

Emmanuel Macron est-il le nouveau Danton, s’apprête-t-il à conduire la plus ferme révolution de la Cinquième République?
Assistons-nous à un profond changement de paradigme politique?
Après avoir jeté les vieux croutons dans la soupe, Emmanuel Macron nomme à Matignon Edouard Philippe, Enarque, Maire du Havre, homme inconnu du Grand Public.
Une affectation qui navre…
Bernard Accoyer, le premier, regrette l’infidélité filiale opérée par le nouveau Premier Ministre.

Il est vrai qu’après avoir été soutien de Michel Rocard, puis membre du Cabinet d’Alain Juppé, puis député affilié aux nouveaux Républicains, il sentit le vent tourner et -dépité- quitta la piste avant qu’il ne soit trop tard.

A barque désespérée Dieu fait trouver le port…

Quant à Emmanuel Macron, avouons qu’il a fait fort!
Avec Monsieur Taciturne et les juppéistes à sa suite, il s’assure une majorité à l’Assemblée quoiqu’il sorte des urnes!
Malicieux oui… mais judicieux!

Cette désignation ne correspond donc ni à une déférence, ni à une complaisance mais répond d’un dessein coextensif, un dispositif d’ouverture, une nomenclature neuve et fleuve…
Tout le monde y est appelé puis agréé, sans distinction de préalable adhésion.

Est-ce affable?
Pas seulement!

L’absence d’exclusion par principe anticipe toute forme de protestation, de sédition, d’insurrection et d’agitation.
Le plus aimable des systèmes n’est-ce pas celui qui n’en présente aucun? ,)

Avec modération et circonspection, voici la fiction mise en place par notre nouveau Chef de file, passionné de philosophie à toutes fins utiles…

Il retint fort bien ce que lui soumettaient les républicains alors qu’il proposait à l’Assemblée sa Loi sur la Croissance et l’Egalité des Chances.
« Nous voudrions te donner raison, mais nous devons nous ménager! L’intelligence n’est autre que la révolte contre les conséquences»

L’expérience, au service de sa prévoyance et de l’espérée omniscience, il en tira les leçons, désintégra pour intégrer.

Alors, toujours trop jeune pour gouverner?

Le temps ne fait rien à l’affaire, mais si l’âge n’est pas une barrière, ses ennemis l’attendront en lisière.
Lui et son subordonné, au premier impair, seront sûrement lynchés.

Pour l’heure et puisque la société ne vit pas d’idées négatives mais d’idées positives, nourrissons ses ambitions à notre propre faveur.

Georges Sand disait : vieillesse de l’esprit que tu es difficile à concilier avec jeunesse du coeur.

Que sa verdeur et sa vigueur emportent sa générosité,

Liberté, Egalité, Fraternité!

Dictateurs!

Pourtant ce matin avait bien commencé, le soleil brillait, un matin de printemps tout ce qu’il y a de plus charmant, vous voyez?
C’était évidemment sans compter sur le quotidien tenant rituellement compagnie à mon thé…

A la Une :

– Après l’éviction -de son volition- de plus de 4000 magistrats soupçonnés d’appartenir à l’opposition, après aussi la destitution forcée -de son fait- de non moins de 9000 policiers suspectés de sustenter quelques objections, voici qu’Erdogan s’applique -entre deux ordres d’incarcération- à tordre la Constitution jusqu’alors en vigueur, aux fins de concentrer l’ensemble des pouvoirs entre ses seuls mains.
Oh, il ne souffrira pas la critique, puisque cette mesure a été ratifiée lors d’un référendum du 16 avril dernier… Je vous l’assure…
A croire que l’homme court à l’abattoir sans y être contraint! A moins encore qu’il n’y ait été astreint…

– Syrie, il est à nouveau subodoré que Bachar Al Assad puisse être l’instigateur -pour ne pas affirmer qu’il en est le promoteur- d’une attaque chimique menée par avion, au Nord des positions rebelles, à Khan Cheikhoun.
Une nouvelle abomination qui aurait coûté la vie à 100 personnes et en aurait laissé 400 autres pour blessés.
Le Protocole de Genève de Juin 1925 et les Conventions sur l’interdiction des armes biologiques de 1972 et sur l’interdiction des armes chimiques de 1993 semblent ne pas avoir été portés à la connaissance du vilain dirigeant asphyxiant aussi chroniquement qu’impulsivement ses administrés.
Oserais-je pour autant préciser que non seulement Bachar fut démocratiquement appelé à gouverner, mais qu’a fortiori il fut reconduit dans ses fonctions de petit père par référendum populaire le plébiscitant à plus de 97% des habitants.
A croire que l’homme court à l’abattoir sans y être contraint! A moins qu’il n’y ait été astreint…

– D.A.E.S.H., dont les allégeances, les revendications d’obéissance ne cessent de prospérer, Daesh vient encore d’assassiner dix soldats irakiens et trente deux réfugiés de la Province de Deir Ez-Zoor…
Deir Ez Zoor, ce no man’s land syrien -emplacement stratégique pour ses ressources en pétrole et sa proximité avec l’aéroport- terrain en proie aux secousses, au chaos plutôt, où sont mis à mort ces gamins utopiques fraichement débarqués servant de boucliers pour LA cause pseudo-sacrée face aux rebelles, à l’armée officielle, à Jahbat Al Nusra, ou autres groupes indépendants, vulgairement, les rejetés.
A croire que l’homme court à l’abattoir sans y être contraint! A moins qu’il n’y ait été astreint…

– Pendant ce temps, l’Arabie Saoudite, elle, vient d’être fraichement nommée par les Nations Unies -pour ne pas dire lâchement- membre de la Commission pour le droit des femmes pour un mandat de quatre années!
Elle n’est pas belle celle-ci?
Pour rappel, L’Arabie Saoudite c’est ce pays où les femmes n’ont pas le droit de contracter, de s’exprimer, de travailler, de circuler ou simplement d’aimer sans l’aval d’un tuteur arbitrairement désigné et attitré ad vitam aeternam.
Pas banale comme cooptation!
Le vote fut tenu secret, toutefois les murs ont des oreilles et il se murmure dans les couloirs de l’auguste et si juste Institution que 47 Etats sur 54 participants y ont convenu!
Horrifiant « nan »?
Nos jolies valeurs -pourtant consignées- gagnées au prix de tant de vies sacrifiées, ne font pas pencher la tare face aux pétrodollars.
A croire que l’homme court à l’abattoir sans y être contraint! A moins qu’il ne S’Y SOIT astreint…

Nous voici donc rendus aux pires instants de l’histoire, aux plus coercitifs et assassins désespoirs.

L’être humain est-il devenu un fieffé fêlé, un cinglé, un désaxé, un aliéné, un féru de la forfaiture, de la dictature?

Plus de deux cents tyrans ont décliné, cédé, décampé ou même trépassé :
Augusto Pinochet, Zine el-Abidine Ben Ali, Francisco Franco, Antonio de Oliveira Salazar, Idi Amin Dada, Nicolae Ceausescu Sadam Hussein, Mouammar Kadhafi, Adolph Hitler ou Joseph Staline….

Comment se fait-il alors qu’au XXIème siècle -le siècle de l’humanisme prétendait Maurice Bonnet- se pérennisent encore des poches dictatoriales, comment se peut-il que ces despotes persévèrent sous le regard si peu sévère de la communauté internationale?
Pourquoi la nation, le peuple, ne se soulève-t-il pas?

Résignation ou appréhension?
Ignorance ou dépendance?
Sophisme ou fatalisme?

Il va sans dire que la discipline, la famine, les combines, le manque de ressources, de culture ou d’ouverture sont source et nourriture de l’autoritarisme.

L’autocratie use des traumatismes, abuse des tendances schizophréniques et de l’ingénuité organique de l’être humain pour systématiser le lien subordonné.

Mais -heureusement- il n’est aucun tyran qui résiste au temps!
Tôt ou tard, il se heurtera à la patience des âmes, au grand dam de Madame intolérance!
Tôt ou tard, il n’offensera plus seulement les idéalistes mais aussi les révolutionnaires!

…Jusqu’à ce que la vérité les ait tous éradiqués…
…Jusqu’à ce qu’il ne subsiste plus un seul de ces tyrans sur la surface de la terre…

Continuons à parler et à hurler!

Robert Mugabe (Zimbabwe)
Teodoro Obiang Nguema (Guinée)
Omar El-Béchir (Soudan)
Islom Karimov (Ouzbékistan)
Idris Débi (Tchad)
Noursoultan Nazbaiev (Kazakhstan)
José Eduardo Dos Santos (Angola)
Essayas Afewerki (Ethyrée)
Alexandre Loukachenko (Biélorussie)
Bachar al-Assad (Syrie))
Ramena Kadyrov (Tchétchénie)
Thein Sein (Birmanie)
Kim Jong-Un (Corée du Nord)
Michel Djotodla (Centre-Afrique)
Salmane ben Abdelaziz Al Saoud (Arabie Saoudite)
Ali Bongo (Gabon)
Ismaïl Omar Guelleh (Djibouti)
Ali Khamenei (Iran)
Vladimir Poutine (Russie)
Recep Tayyip Erdogan (Turquie)

Bientôt, nous vous dirons… au revoir!
L’histoire a bonne mémoire, vous n’aurez pas notre peau!